Le comité étudiant du CELAT organise, dans le cadre du congrès de l’ACFAS, un colloque sur le thème « Conscience de la pluralisation : regards sur les médiations individuelles et collectives », les jeudi 10 et vendredi 11 mai, à l’UQAC, P1-5060. À partir d’une diversité de contextes, terrains et perspectives disciplinaires, les étudiants sélectionnés proposent de réfléchir aux questions suivantes : comment les individus, les groupes ou les institutions manifestent-ils ou donnent-ils à voir leur conscience nouvelle de la pluralité? À travers quelles médiations (récits, actions, espaces)? Comment cette conscience se développe-t-elle? En quoi ce développement a-t-il réciproquement le potentiel de contribuer à la pluralisation?
Résumé :
Si la pluralité des valeurs et des appartenances n’est pas un phénomène nouveau, notre époque se caractérise cependant par une conscience nouvelle de cette pluralité, alors que deviennent visibles et audibles des modes de vie, des croyances ou des formes de savoir qui étaient autrefois niés, exclus ou cachés. Cette transformation contribue à une intensification de la pluralisation et touche, module et marque la vie des individus, des groupes et des institutions, et ces derniers contribuent réciproquement à cette diversification (Ritzer et Jurgenson, 2010; Maclaughlin et al., 2011; Roy, 2012; McMillan et al., 2013; Meissner, 2016). Depuis plusieurs années, la pluralité et les enjeux du vivre-ensemble suscitent l’intérêt des chercheurs, mais les interrogations sur les processus qui participent à la pluralisation restent néanmoins à investir.
L’une des dimensions les plus récentes de ces processus de pluralisation est le développement d’une conscience de la pluralité, autant chez les individus, les groupes que les institutions (O’Rourke et Williamson, 2002; Hopper, 2007). Ce colloque vise à examiner les différentes médiations entre la pluralisation comme phénomène objectif et comme expérience subjective, en se penchant plus précisément sur les actions, les récits ou les espaces qui sont en jeu dans le développement de cette conscience (Ricœur, 2000; Habermas, 1978). De fait, c’est à travers ces médiations que les individus, groupes ou institutions interprètent et donnent sens au phénomène de pluralité.
À partir d’une diversité de contextes, terrains et perspectives disciplinaires, nous proposons donc de réfléchir aux questions suivantes : comment les individus, les groupes ou les institutions manifestent-ils ou donnent-ils à voir leur conscience nouvelle de la pluralité? À travers quelles médiations (récits, actions, espaces)? Comment cette conscience se développe-t-elle? En quoi ce développement a-t-il réciproquement le potentiel de contribuer à la pluralisation?