Conférence de Mohamed-Chérif Ferjani, politologue et professeur émérite de l’Université de Lyon 2, Président du Haut-Conseil de Timbuktu Institute African Center for Peace Studies.
Jeudi 25 février 2021 de 14h à 17h.
Lien Zoom : https://us02web.zoom.us/j/82556879591?pwd=Mk1mUk5qSURGbTl2UUlOMWhZZitrdz09
Résumé de la conférence :
Mohamed-Chérif Ferjani propose une approche comparative des tentatives de concilier la liberté d’expression et le respect du sacré. Il montre comment la constitution tunisienne de 2014 a essayé de concilier ces deux exigences dans son article 6 en stipulant : « L’État est le gardien de la religion. Il garantit la liberté de conscience et de croyance, le libre exercice des cultes; il est le garant de la neutralité des mosquées et des lieux de culte par rapport à toute instrumentalisation partisane. L’État s’engage à diffuser les valeurs de modération et de tolérance, à protéger le sacré et à interdire d’y porter atteinte. Il s’engage également à l’interdiction et à la lutte contre les appels au takfir [accusations d’apostasie] et l’incitation à la violence et à la haine ». Le propos de cette intervention est de montrer, à travers l’expérience tunisienne et de ce qui se passe dans différents contextes du Nord et du Sud, les incohérences des défenseurs de la liberté d’expression et de ceux qui dénoncent les atteintes au sacré, et de voir dans quelle mesure il est possible de concilier ces deux exigences
Animation de la conférence : Mounia Aït Kabboura, stagiaire postdoctorale du CELAT
Présentation de la conférence : Khadiyatoulah Fall, membre du CELAT et titulaire de la CERII
Commentatrice de la conférence : Nadia Zouani, réalisatrice de documentaires et productrice (Les productions Nadia Inc)
Cette conférence est organisé dans le cadre d’une série de webinaires et conférences organisée par la CERII (UQAC) et le CELAT durant la session d’hiver 2021 qui va accueillir des chercheurs et des partenaires sociaux du Québec et de l’étranger.
THÉMATIQUES : la pluralisation des sociétés, la laïcité, la liberté d’expression, le nationalisme, les racismes, l’inclusion, le nationalisme, la question autochtone, le vivre ensemble.