Simon Levesque, stagiaire postdoctoral au CELAT sous la direction de Pascale Bédard, organise ce printemps le colloque Sémiotique et anthropologie : croisements disciplinaires, pratiques et méthodes d’enquête, théories pour l’interprétation. L’événement, dont le CELAT est partenaire, se tiendra en ligne du 9 au 11 mai 2022, dans le cadre du 89e Congrès de l’Acfas.
Jérôme Meizoz (Université de Genève) donnera une grande conférence intitulée « Vernaculaire? Ethnologues et écrivains devant l’oralité » le mercredi 11 mai à 13 h. Quelques membres du CELAT effectueront en outre une présentation ou animeront une séance : Pascale Bédard, Khalil Khalsi, Simon Levesque, Nicolas Petel-Rochette (doctorant sous la direction de Débora Krischke Leitão) et Simon Thibodeau (doctorant sous la direction de Magali Uhl).
Découvrez le programme complet du colloque sur le site web l’Acfas.
Argumentaire
« Les études sémiotiques et l’anthropologie connaissent des recoupements disciplinaires évidents, qui ne sont toutefois pas toujours reconnus ou travaillés comme tels. Toutes deux constituent des champs disciplinaires très vastes, qui comprennent des sous-domaines d’étude relativement autonomes, dont l’objet est dans tous les cas multiforme. Si l’anthropologie étudie l’humain, les sociétés et les cultures humaines, elle multiplie pour ce faire ses focales, ses méthodes, ses approches et ses visées, se penchant tant sur le processus biologique d’hominisation et les vestiges archéologiques des sociétés passées que sur la dimension symbolique et les diverses pratiques inhérentes aux cultures et sous-cultures contemporaines. De leur côté, les études sémiotiques traitent des signes et des médiations au moyen desquels les êtres vivants communiquent, interprètent et organisent le monde symbolique et pratique dans lequel ils évoluent au quotidien. En restreignant l’objet de la sémiotique à la sphère d’influence de l’activité humaine, et en considérant l’activité signifiante comme base de toute interaction humaine, nous posons que signe et sens commun forment un seuil pour l’étude des pratiques et des cultures humaines. Mais encore faut-il montrer la pertinence d’établir un seuil aussi fondamental. Ce colloque invite les chercheurs·euses œuvrant en sémiotique, en anthropologie (ou disciplines connexes : ethnologie, linguistique, sociologie, arts et lettres, communication, etc.) à venir partager l’état de leurs recherches et travaux sur les signes humains. Nous intéressent : les pratiques sémiotiques ordinaires, politiques ou artistiques, et plus largement les systèmes de signes, de croyances et l’implication des axiologies sur les échanges et la circulation des biens symboliques dans l’espace public, au sein des groupes humains et des cultures, les méthodes d’enquête en vue d’étudier de tels phénomènes aussi bien que les excursions théoriques qui en découlent. »