*Changement de salle : veuillez noter que la table ronde se déroulera dans la salle DKN-2151.
Nous avons le grand plaisir de vous convier à la table ronde « La francophonie des Peuples autochtones : valorisation et mise en visibilité médiatique et dans l’espace public », qui se tiendra le jeudi 23 novembre 2023, de 11 h à 13 h, à l’Université Laval (pavillon Charles-De Koninck, salle DKN-2151) et sur Zoom. Le Grand Chef Rémy Vincent, qui représente l’autorité supérieure de la Nation huronne-wendat et dirige les actions de son gouvernement, présentera une allocution d’accueil. Animée par le professeur Charles Moumouni (UL), la table ronde réunira Louis-Jacques Dorais, chercheur en anthropologie linguistique et professeur émérite à l’UL, notre membre étudiante Caecilia Alexandre, doctorante à la Faculté de droit de l’UL, dont la thèse porte sur les droits culturels des Peuples autochtones et les Conventions de l’UNESCO relatives au patrimoine, et notre membre Raphaël Gani, professeur à l’UL, qui s’intéresse notamment à la convergence entre les droits constitutionnels des minorités de langue officielle et ceux des Autochtones en matière d’éducation.
L’évènement, dont l’Université Laval est l’hôte officiel, est organisé par le Département d’information et de communication, l’Agora francophone, l’Institut du patrimoine culturel (IPAC), l’Observatoire démographique et statistique de l’espace francophone (ODSEF) et Accès savoirs, en partenariat avec le Centre de recherche Cultures – Arts – Sociétés (CELAT), le Centre interuniversitaire d’études et de recherches autochtones (CIÉRA), la Chaire UNESCO sur la diversité des expressions culturelles, le Collectif pour la promotion du patrimoine immatériel en francophonie, la Nation huronne-wendat, le ministère des Relations internationales et de la Francophonie, le Centre de la francophonie des Amériques et la Chaire publique de l’AELIÉS.
La table ronde est ouverte à tous et à toutes et l’inscription est gratuite.
Inscription à la table ronde en présentiel : https://forms.gle/twDKH25J4WYsevY66
Université Laval, pavillon Charles-De Koninck, salle 2151
1030, avenue des Sciences-Humaines
Québec (Québec) G1V 0A6
*Les organisateurs offriront une boîte à lunch aux personnes qui s’inscrivent avant le 19 novembre 2023. Les participant-es seront invité-es à un dîner convivial de réseautage après la table ronde.
Inscription à la réunion Zoom :
https://ulaval.zoom.us/meeting/register/u5Mkfu6rqDouH922Oxa-3xF5B4tWtui0NlQT
Renseignements : pierre-michelot.jean-claude.1@ulaval.ca
Mise en contexte de l’activité
Les racines de la francophonie des Premières Nations et des Peuples autochtones au Québec remontent au début du XVIe siècle. Entre 1505 et 1615, 187 Autochtones font un voyage forcé ou volontaire des Amériques vers la France. Mais c’est la « tabagie » de Tadoussac en 1603, réunissant François Gravé du Pont et Samuel de Champlain aux Montagnais, aux Algonquins et aux Etchemins, qui marque le début officiel des alliances diplomatiques franco-autochtones en Amérique du Nord. Dès 1605, l’avocat et chroniqueur Marc Lescarbot enseigne le français aux Micmacs de Port-Royal. En 1639, l’ursuline Marie de l’Incarnation ouvre à Québec une école destinée aux jeunes filles autochtones. Quatre siècles après la tabagie de Tadoussac, suivie du régime français, de la Conquête britannique et du fédéralisme canadien, combien d’Autochtones se réclament de la francophonie? Qui sont-ils, où sont-ils et que font-ils? Par quels moyens et mécanismes médiatiques gardent-ils vivante la francophonie aux côtés des quatre-vingt-dix langues autochtones qui ont du mal à se maintenir au Canada? Manifestent-ils vraiment une désaffection à l’égard de la francophonie dans le contexte historique du racisme dont ils sont victimes? Quelles sont les contributions des Autochtones aux productions francophones canadiennes? Comment la francophonie peut-elle être un levier pour le développement socioculturel et durable des Premières Nations et des Peuples autochtones au Québec, au Canada et à travers la Francophonie?
La table ronde tentera de répondre à ces questions. Elle vise plus précisément à renforcer la synergie des acteurs et actrices des questions autochtones; à dresser un portrait actualisé des Autochtones francophones du Québec, du Canada et de l’espace de la Francophonie mondiale; à explorer les moyens par lesquels la Francophonie pourrait contribuer à la promotion des langues autochtones; et à examiner les moyens et mécanismes médiatiques qui permettraient de valoriser et de mieux diffuser en Francophonie la contribution des artistes, écrivain-es, cinéastes, journalistes et chercheur-ses autochtones francophones.