Alexis Martig, chercheur associé du CÉLAT, vient de publier avec Ewa Bogalska Martin, Diego Fernández Varas et Olivier Leservoisier, un ouvrage collectif intitulé Itinéraires de reconnaissance. Discriminations, revendications, action politique et citoyennetés aux Éditions des archives contemporaines.
Depuis quelques années, différentes théories développées par Charles Taylor, Axel Honneth, Nancy Fraser, ainsi que par Emmanuel Renault, Avishai Margalit, ou encore Judith Butler, ont progressivement constitué le paradigme d’analyse de la reconnaissance sociale comme nouvelle perspective de réflexion et de compréhension des formes d’existence de groupes vulnérables. Sans abandonner la réflexion théorique qui porte sur les dimensions épistémologiques du paradigme de cette théorie, ce livre a pour objectif de proposer, à partir de terrains empiriques variés, un ensemble d’analyses et de réflexions sur le sens, les formes et les enjeux sociaux des parcours de reconnaissance. Ce qui réunit également ses auteurs, c’est la perspective de l’analyse dynamique, inspirée par les approches sociohistoriques, qui tente de saisir dans la durée les différentes dimensions et formes de l’existence que nous proposons de nommer «itinéraires de reconnaissance», entrepris par des sujets marginalisés et/ou des groupes sociaux organisés, capables de proposer une critique sociale dans leur quête de reconnaissance.