Le CELAT et le CIÉRA vous invitent chaleureusement à assister, ce mercredi 27 novembre à 11 h 30 à l’Université Laval (salle DKN-5168), à une conférence à plusieurs voix intitulée « Enquête sous tension : une réflexion méthodologique sur la recherche collaborative sur les pensionnats pour enfants autochtones » autour du projet « Pour ne jamais oublier », codirigé par notre membre Pamela Colombo (Université Laval) et Karine Régis (Institut Tshakapesh). Plusieurs membres de l’équipe seront présent-es. Bienvenue à tous et à toutes!
Personnes de l’UL impliquées dans le projet
Pamela Colombo, Gérard Duhaime, Anne Klein, Marianne Alexandre, Malika Jasmine Gabaj-Castrillo, Sarah-Jeanne Boivin, Juliette Godbout-Laurin, Anik Favreau, Sébastien Lévesque, Suzie Larrivée et Marie-Christine Brault
Résumé de la présentation
« La bureaucratie de l’État canadien a produit de multiples documents suivant les mouvements des enfants autochtones déplacés de force vers les pensionnats. Cependant, ces traces bureaucratiques sont souvent éparpillées, conservées sans contexte et contiennent une multiplicité d’erreurs. À partir d’une approche interdisciplinaire, entre la sociologie et la géographie, tout en mobilisant des méthodologies mixtes d’enquête ainsi que de la géomatique, nous essayons de reconstruire la trace spatiale du mouvement des enfants autochtones à travers des documents bureaucratiques. Nous travaillons dans plusieurs projets de recherche collaborative avec des Premiers Peuples au Québec qui cherchent à mieux comprendre l’histoire des enfants dans les pensionnats. Dans cette présentation, nous allons exposer notre réflexion méthodologique et théorique sur les tensions et défis de travailler sur la violence du système de pensionnats à partir de documents qui ont été produits par les mêmes acteurs qui ont fait fonctionner ce système. Notre corpus est constitué des documents laissés par la bureaucratie de l’État canadien ainsi que par les ordres religieux qui géraient les pensionnats. Dans cette présentation, nous allons aborder certains des défis auxquels nous faisons face. Comment faire la recherche décoloniale avec des données provenant d’un état colonial? Quel type de restitution est envisageable avec ces données? Comment traiter et utiliser ces données sans reproduire la violence, la froideur et le mépris avec lequel ces enfants sont traités dans ces documents bureaucratiques? »
Évènement Facebook : https://www.facebook.com/events/1137630824389742