Le colloque A.r.c.h.i.v.e.s (per-)formées, organisé par Katharina Niemeyer (UQÀM, CELAT) et Dominique Trudel (UQAC), se tiendra les 13 et 14 mars, à l’Université du Québec à Chicoutimi.
Les archives – considérées comme lieu, source, média, inspiration, sujet, objet ou projet – occupent une place prépondérante dans les activités de recherche et de création. Elles relèvent des problématiques des politiques mémorielles et patrimoniales, elles s’insinuent dans les métamorphoses sociétales actuelles relatives au numérique, et elles permettent de questionner et de forger l’écriture de l’histoire, de (per-)former un travail de mémoire, de poser un regard critique sur l’oubli.
Or, l’arrivée du numérique a non seulement amené des changements dans les archives institutionnelles, elle a également accompagné et participé à une redéfinition profonde de la notion d’archive. L’archive s’émancipe graduellement de l’univers matériel et des restrictions qui lui sont propres : le où et le quand de l’archive. C’est ainsi la question du pouvoir politique et culturel qui se pose à nouveau. De quoi se souvenir ? Comment se souvenir si les sources du passé deviennent innombrables et invasives ? Quelle est la valeur d’une archive dans la nouvelle économie politique de la circulation et de l’attention ? Comment (per)former l’archive, ici et maintenant ?
Dans une perspective théorique, artistique et critique, ce colloque souhaite aborder la question de l’archive dans ses dimensions communicationnelles et performatives en réfléchissant à leurs rôles dans différentes pratiques de recherche et dans des domaines aussi divers que les médias d’information, le cinéma, les musées, les expositions, les performances, les concerts, etc. Il s’agira d’interroger, de manière plurielle, les formes et contenus que les archives peuvent (ne pas) prendre.